Retour 20 ans dans le passé: Plongeons dans l’Histoire de la murale du CJC
À la rencontre des artistes de la murale du CJC
À l’occasion du 30e anniversaire de la fondation de l’organisme, le Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier (CJC) a obtenu une subvention pour réaliser une nouvelle murale dans son Oasis, grâce à l’Entente de développement culturel entre le gouvernement du Québec et la Ville de Québec. En effet, après 20 ans d’existence et de multiples réparations, l’actuelle murale est marquée par le temps. Plusieurs locataires ont d’ailleurs soulevé le souhait dans les dernières années de rénover l’œuvre, de lui donner un nouveau visage qui refléterait davantage leur vision actuelle de la communauté.
Pour cet événement, nous vous proposons de plonger 20 ans dans le passé, à l’heure de la création du CJC, pour vous révéler les secrets de la murale actuelle, qui sera remplacée au printemps 2023. Une rétrospective qui est rendue possible grâce à notre précieux fondateur et acolyte Serge, qui nous a ouvert la boîte à pandore et mené à rencontrer les deux artistes de la murale d’origine : Annie Hamel et Marie-Hélène Fauteux. C’est avec grande ouverture et non sans émotions que Marie-Hélène nous accueille pour nous transmettre ce bout d’histoire et de parler du projet qui a transformé son existence et qui continue à vibrer des années plus tard dans son cœur.
« Faire cette murale a changé ma vie »
Nous sommes alors à l’heure où la première cohorte de locataires était déjà installée dans le résidentiel, et où Annie et Marie-Hélène se sont rencontrées et ont décidé de monter un projet commun : « la murale du CJC », réalisée à l’été 2000. Marie-Hélène nous décrit : « À l’époque, dans un contexte de revitalisation du Quartier St-Roch, le CJC avait obtenu des fonds pour améliorer la cour, qui était souvent fréquentée par des utilisateur.rices de drogues par injection. La rue Notre-Dame-des-Anges recevait beaucoup de prostituées qui cherchaient une clientèle et, à l’inverse, leur clientèle fréquentait la petite rue et les résidentes du Centre se faisaient fréquemment solliciter. » Elle nous rapporte aussi l’impact que ce projet a eu pour elles : « Faire cette murale a changé ma vie, en me démontrant que je pouvais participer, faire quelque-chose de grand pour ma communauté. Ça a été le point de départ, deux autres projets de murale ont suivi pour moi, et Annie en a fait sa carrière. »
Ce moment intime de partage avec cette artiste nous rappelle l’importance de l’art pour celles et ceux qui le font, comme pour celles et ceux qui le côtoie jour après jour. Il nous met aussi en lumière l’importance que ce projet a eue, et nous éclaire pour les futurs projets qui naîtront ou qui sont en train de naître au CJC. Cette rencontre privilégiée nous mène enfin à prendre conscience du dernier au revoir nécessaire à faire à l’œuvre pour la remercier de ces précieux souvenirs qu’elle nous laisse et de son importance dans le paysage urbain pour faire une différence, la différence…
Un dernier hommage à la murale
Venez voir une dernière fois la murale cet hiver, elle saura encore vous charmer et vous livrer, si vous tendez bien l’oreille, les secrets oubliés qui la transcendent. Nous lui rendons un dernier hommage à travers les images d’archives livrées par les artistes, qui nous ramènent dans les coulisses d’une aventure hors du commun qui continuera d’exister malgré son remplacement au printemps prochain. Nous vous invitons, si l’envie vous prend, de passer un moment de contemplation dans notre chère Oasis pour contempler une page du CJC.
Un immense merci Annie et Marie-Hélène de nous avoir accompagné à travers la murale avec les années, vous continuez à faire partie de notre histoire et vous êtes avec nous.
Voici le lien vers la page d’artiste de Annie Hamel qui continue à faire vibrer les cœurs depuis 20 ans. Ci-dessous, vous pourrez découvrir plusieurs images et photographies liées à l’œuvre murale actuelle.