Lumière sur la communauté – Ézéchiël
En 2017, Ézéchiël quitte Sainte-Marie de Beauce pour venir étudier à Québec en arts visuels, un milieu qu’iel investit naturellement. Attiré·e par plusieurs formes d’arts, iel découvre entre les branches le CJC via des activités ponctuelles, comme une soirée de poésie, une table ronde ou encore un micro ouvert.
Plusieurs fois on l’invite à participer à une soirée de Cirque du monde. Un jour iel accepte et ce jour devint le début d’une longue série de soirées circassiennes, étalées sur plus de deux ans.
Au CDM, iel renouvelle son cercle d’ami·e·s et y voit un espace pour lâcher prise, sans hiérarchie, sans objectif de rentabilité, sans but commercial. Un vrai loisir.
Ézéchiel a aussi pris part à de nombreuses activités au CJC : Souper comm’, glanage urbain de pommettes avec Nourrir Ensemble, herboristerie avec Amélie, soirée bénéfice Éclectique, voyage échange à Wemontaci avec Cirkaskina, etc.
Chez iel, le cirque social opère une transformation positive. Les valeurs qu’il y trouve s’accordent avec iel qui est déjà sensible à la décroissance, aux enjeux écologiques, à l’éthique et à l’approche collective. Au CDM, tout le monde bénéficie du collectif et Ézéchiël adopte rapidement l’apprentissage par les paires qu’on y cultive.
« Il y a de la place pour être amateur·trice avec une ouverture sans jugement, et ce, partout dans l’expérience au CJC.»
En 2024, par l’entremise de CDM et de Révolution’Art , iel est invité à embarquer à bord de Cabestan !
« Avant Cabestan, j’avais de la difficulté à être fier·ère de ce que je faisais. Cette expérience me rend très fier·ère. Ce fut une expérience incroyable de responsabilisation et d’interdépendance. À bord du Cabestan, le sublime frôle la peur et on n’a pas le choix de collaborer. »
Devant l’horizon sur le bateau, iel a réalisé son besoin de voir plus loin et son envie de développer une vision à long terme. Le modèle social dans lequel iel avait évolué auparavant ne lui avait pas permis cette prise de conscience. L’expérience Cabestan a propulsé le développement de sa confiance et de sa démarche autonome. Iel y a même découvert sa qualité en tant que leader. 14 jours, 14 participant·e·s qui portent, à tour de rôle, le chapeau de leader. Toustes à bord sont responsables de la cohésion de l’équipage.
La culture d’horizontalité est présente autant au Cabestan qu’au CJC. C’est une approche qui l’aide à aller de l’avant.
« J’apprends à ne pas avoir peur d’avoir peur. »
Actuellement, iel bonifie son parcours en empruntant le chemin de l’horticulture, un domaine qui comporte un aspect social qui l’interpelle. Iel s’engage à fond dans une réflexion à long terme et arrive maintenant en fin de parcours au CJC. L’envol est imminent. Le déménagement vers un nouvel horizon est possible, car iel est assez confiant·e de sa nouvelle communauté pour pouvoir la quitter.
L’art ne sera pas évacué dans sa vie. Les choses prendront de nouvelles formes où l’humour trouvera sa place. À long terme, iel souhaite servir la communauté et poursuivre les interactions sociales. Son idéal serait d’agir comme un grain de sable dans une machine qui se transforme en perle à force de stimuler son milieu de vie et participer à la grande transformation collective.
Cette belle fin de parcours au CJC démontre l’action positive que la communauté et les expériences vécues apportent comme moteur vers un avenir cohérent et bien ancré !