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Lumière sur la communauté – Océane

Océane revient tout juste de son énième voyage de cueillette de cerises dans l’Ouest canadien. Disposée et joyeuse, elle est heureuse de revenir au CJC.

Aujourd’hui, Océane rayonne.

«Je n’ai pas toujours été comme ça ! Avant, j’étais une personne timide, introvertie et très réservée. Mes voyages m’ont beaucoup aidé à avoir plus confiance en moi, la découverte du CJC m’a aussi permis de pousser plus loin ce cheminement de découverte de soi.»

Le parcours d’avant
Océane a vécu le début de sa vie dans la région d’Acton Vale en Montérégie. De façon générale, elle a eu un parcours normal. En 5e secondaire, la pandémie de Covid-19 lui a permis de terminer son année grâce à la normalisation des notes, car les cours de chimie étaient devenus particulièrement difficiles pour elle. Elle n’aimait pas l’école, mais ne le savait pas encore. Au cégep, elle a choisi l’option communication, lettres, art et cinéma. Elle a obtenu son diplôme sans mention. À cette période, elle décide de se faire poser des dreads (rastas)! Cela marque la première étape de son processus d’acceptation personnel, en plus de partir toute seule dans l’Ouest, pour la première fois, à la fin de ses études. À 19 ans, elle engage un changement radical en très peu de temps.

«J’ai découvert que, dans la vie, je change seulement par changements drastiques.»

Elle est donc partie 3 mois dans l’Ouest pour faire de la cueillette de cerises avec l’intention d’apprendre l’anglais et de se trouver des compagnons de voyage. Elle rencontre un couple de voyageurs avec qui elle se lie pour partir au Mexique. Cette alliance s’amenuise rapidement. Elle décide alors de partir de son côté pour retrouver des ami·e·s mexicain·e·s qu’elle avait rencontré·e·s dans les cerisiers canadiens. Pour profiter de ce premier grand voyage, elle décide de passer du temps avec ces ami·e·s et termine son périple mexicain dans un petit village familial à Maravillas, Querétaro.

Au fil des ans, la saison des cerises ponctue sa vie. Sa deuxième année dans le champ de cerises la convainc de partir, cette année-là, vers les cerisiers de la Nouvelle-Zélande. Elle reviendra de ce voyage en mars 2024.

«L’été qui suivra marquera ma pire saison ever

Pour prendre une pause, elle décide de sous-louer un appartement dans la ville de Québec. Elle emménagera officiellement en janvier 2025. Cet hiver là, malgré la noirceur, elle trouvera une nouvelle communauté…

Dans quel état d’esprit as-tu connu le CJC?
« Je n’étais pas bien du tout. La période qui précède mon arrivée au CJC était la plus difficile de ma vie. Juste avant, j’avais fait le parcours Cabestan sur le voilier ÉCOMARIS. Cela m’avait beaucoup aidé, mais ce n’était pas assez. Je vivais un très gros creux. J’étais alors en période de déménagement progressif, et c’est dans ce contexte que j’ai décidé de commencer le programme de la Fibre du bois au CJC.»

Depuis quand connais-tu le CJC?
«En fait, c’est une amie sur ÉCOMARIS qui m’avait parlé très brièvement des différents programmes du CJC. J’étais perdue et je n’avais presque aucune connaissance à Québec. Le CJC a sauvé ma vie !»

Peux-tu résumer ta dernière année à travers les activités que tu as vécu au CJC ?
«Dès la première rencontre de groupe, j’ai ressenti du positif. Déjà, après 1 mois d’occupations très actives, nous étions toustes des ami·e·s. Puis, une fois installée chez moi, j’ai commencé à fréquenter l’atelier Cirque du Monde. Et là, commence un rêve éveillé. Au cirque, comme à la Fibre, je n’étais plus le mouton noir. C’est comme si nous étions une gagne de moutons noirs réunis. J’étais tellement stimulée et encouragée à me mettre de l’avant. Au CJC, la manière d’apprendre est bien différente qu’à l’école. Je recevais beaucoup d’encouragements, même mes erreurs étaient les bienvenues. Au CJC les forces sont nommées et encouragées, et les faiblesses sont acceptées et travaillées.

Au CJC, j’ai aussi participé à quelques activités, comme les vendredis MULTI. Je compte aussi participer aux cuisines collectives véganes.

Comment imagines-tu ton avenir proche?
«J’ai tendance à planifier ma vie une semaine à la fois, mais ce que je sais c’est que j’aimerais revenir à Cirque du monde et retrouver mon travail à l’École de cirque de Québec. Peut-être, en mars prochain, faire les auditions pour le mât chinois. Je sais aussi que je trippe sur la voile et que je repartirai très prochainement faire un voyage quelque part dans ce monde. Une chose est certaine c’est que mon but premier sera toujours de trouver les communautés où je me sentirai accepté et la bienvenue.»

Comment décrirais-tu le CJC à quelqu’un qui pourrait en avoir besoin ?
« Le CJC est un lieu où il est facile de se créer un cercle social et de se sortir de la solitude. Chaque personne et personnalité est la bienvenue, c’est un monde artistique qui touche plusieurs sphères créatives. Tu y seras accueilli·e pour la personne que tu es. Les forces de chacun sont explorées et poussées plus loin. Le jugement est remplacé par la bienveillance, et l’entraide est au centre de cette magnifique communauté. Même les émotions négatives y sont reçues avec bienveillance.»

Pour finir, voici le magnifique texte que Océane a écrit sur l’expérience de la Fibre du bois :

La Fibre du Bois, nous sommes comme un équipage.
On arrive au début sans vraiment savoir dans quoi on s’embarque.
Au fil des semaines, on vogue.
Les vagues nous entraînent avec elles.

Parfois, nous devons affronter des tempêtes.
Il arrive même que nous perdions des matelots au passage.
Certains réalisent que la direction du vent ne correspond ni à leurs besoins ni à leurs envies.
Et, c’est OK.

La fibre devient un endroit chaleureux.
Un endroit où les gens se comprennent, s’écoutent et s’acceptent.

Notre navire détient une particularité,
Il est dépourvu de capitaine.
On n’y retrouve aucune hiérarchie.
Chacun apporte sa touche, sa différence, sa particularité.
Nous sommes égaux.
On s’entraide dans nos difficultés.
Les faiblesses de l’un sont les forces de l’autre.

Au fil des semaines, on se découvre.
Une symbiose s’installe.
Nous créons une harmonie.
À un certain point, la communication n’est plus verbale.
La synchronicité de nos pensées et nos mouvements s’entremêlent.
Tel un banc de poissons,
Chacun devient les repères de chacun.

Oui, c’est sûr, le but initial est de travailler le bois.
En toute honnêteté, la Fibre c’est beaucoup plus.

Nos sorties familiales en forêt.
Nos immenses discussions émotionnelles.
Nos périodes de création, lorsque nos enfants intérieurs rigolent ensemble.
Tous ces moments gravent nos pensées beaucoup plus que nous gravons le bois en atelier.

Nous sommes tous arrivés début janvier accompagnés de nos difficultés personnelles.
On souhaitait tous briser notre isolement,
retrouver une raison d’exister.

La Fibre aura su répondre à nos questions,
elle aura encadré nos insécurités.

Nous avons saisi et créé des opportunités.
Nous avons créé des liens.
On aura appris bien des affaires, sur nous même, sur les autres et sur le bois
On aura vécu des aventures, fait des apprentissages, des découvertes.
On aura aussi été vulnérable, mais ça, pas à peu près.
Le plus important là-dedans c’est qu’au moins pendant quelques semaines on aura senti qu’on appartenait à quelque chose.

Et puis, pour finir, on l’aura créé NOTRE communauté.

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