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Nouvelles

Lumière sur la communauté – Levi

Entendez-vous Levi qui joue de la musique dans le Dôme du CJC? 🎶

Le cheminement de Levi se décline en plusieurs chapitres. L’enfance demeure encore toute fraîche et belle dans sa mémoire. Tout petit, il se souvient avoir passé beaucoup de temps auprès de sa mère qui évoluait dans le milieu artistique. Elle l’emmenait partout : dans des spectacles, dans des lieux artistiques et même à l’Université. C’est là qu’il a ses plus beaux souvenirs d’enfance. Il y était un peu comme une mascotte et parfois, on lui demandait de faire des petits dessins qui se retrouvaient intégrés à de grandes œuvres. Lévi manquait parfois l’école, car il était souvent très fatigué et il avait de la difficulté socialement. À l’époque, il ne savait pas encore qu’il était TSA. Ce diagnostic n’a pas été facile à identifier, car il a eu une commotion cérébrale et certains symptômes se sont confondus au fil des années. 

Ses souvenirs de l’école sont moins glorieux. Ce fut une période très difficile. Il vivait avec beaucoup de retard et beaucoup d’intimidation. À l’âge de 10 ou 11 ans, il a commencé à avoir des pensées suicidaires et à faire de nombreuses tentatives de suicide. Pour éviter qu’il se retrouve seul et pour sa sécurité, il a été suivi de très près par une unité de psychiatrie pour enfants. 

Plus tard, au secondaire, il allait un peu mieux, mais il n’était toujours pas à l’aise socialement. Le temps passait avec l’innocence de l’adolescence. À l’occasion, il programme sur scratch pour faire des jeux rigolos avec ses camarades de classe.

Un échec scolaire survient et il va devoir à nouveau changer d’école pour recommencer son secondaire deux. Il emménage alors avec son père à Québec. Une transition difficile et aussi remplie de bonnes choses. Tranquillement, il se fait des amis, mais ça demeure difficile. La COVID s’invite à son tour. Levi doublera une autre année scolaire. Ses amies étant en secondaire 5, la motivation de Levi cède. Petit à petit, il finit par abandonner l’école. À cette même période, on lui diagnostique un TSA.

Un nouveau chapitre commence alors pour lui. Levi a 16 ans et commence à faire beaucoup de travail sur lui-même. Ses parents continuent de le soutenir. Il entame une grande prise de conscience sur ses erreurs passées. Il commence à mieux comprendre qui il est. Il prend davantage de responsabilités et cela lui donne une nouvelle force. Il commence à fréquenter la Maison des jeunes et Jeunes musiciens du monde

L’équipe de Jeunes musiciens du monde lui parlera de l’atelier Création musicale de Révolution’Arts. C’est ainsi qu’il découvre le CJC.

À ce moment, il avait déjà écrit deux pièces musicales et explorait beaucoup la musique. Il voulait essayer d’aller plus loin et s’inscrit comme participant à Création musicale.

À force de fréquenter cet atelier, il développe son assiduité, il fait un travail de prise de conscience et d’auto-questionnement. Toutes des choses, en plus de la musique, font partie du de l’axe formateur du CJC.

« J’aime travailler sur moi-même. J’ai aussi un diagnostic de synesthésie et fantaisie. Cela engendre un immense palais mental d’émotions qui s’associent à toutes sortes de choses inhabituelles. Ça me permet d’être full créatif. C’est une source de création très riche pour moi. J’adore! »

Après son passage à Création musicale, il a été invité à participer comme musicien à de nombreux spectacles (Centre de pédiatrie sociale, la Soirée bénéfice du CJC, le festival Convergence, la Fête des voisins, la soirée de Noël, etc.). À force d’apprécier son expérience au CJC, il décide de devenir membre du CJC. Charles, agent de médiation, l’invite souvent à s’impliquer dans la tenue d’événements. Levi a participé à plusieurs événements communautaires au CJC. Les expériences positives se multiplient et cela lui donne envie de faire son propre spectacle.

« J’ai fait mon premier show au CJC avec Brainfuzz! À partir de ce moment-là, tout a déboulé. Du fun pur, comme on en trouve ici! Après ça, j’ai commencé à faire du bénévolat et à venir toutes les semaines. Le CJC, c’est ma deuxième maison. Je sens que j’ai du pouvoir ici. Mes initiatives sont entendues et encouragées.»

Aujourd’hui, Levi fréquente le CJC depuis 2 ans. Il a deux aspirations à court terme : il est en pleine démarche pour devenir résident ici et il a un projet de EP (microalbum). Il est très positif par rapport à cette production pour laquelle il souhaite réunir des musiciens dans un studio d’enregistrement.

Dans un futur plus lointain, il aimerait se produire en spectacle à l’Impérial Bell avec ses propres tounes en compagnie d’artistes invités. Il espère un jour arriver à vivre de sa musique et parallèlement, il a le projet de faire un DEP en joaillerie.


On a demandé à Levi de t’inviter au CJC à sa façon

« À Québec c’est une des meilleures places où tu es libre!  Le CJC, c’est la liberté d’avoir du pouvoir dans un système où tu n’en as pas. La liberté est une des nombreuses parties du CJC. Ce n’est pas la partie la plus l’fun. La partie plaisante du CJC se trouve dans les activités. Pour moi, avoir du pouvoir représente tout de même la partie la plus importante du CJC. Le pouvoir de faire quelque chose ici, ça donne du pouvoir plus tard sur l’extérieur. J’ai vraiment l’impression d’avoir un impact sur la société ici.

Viens comme tu es au CJC! C’est là où les codes sociaux se brisent. Ici je ne me suis jamais fait intimider. Ici, être différent, c’est une qualité. Le seul critère c’est d’être marginal et si tu ne l’es pas, c’est que tu n’as pas encore trouvé ta note marginale.


Le vent est contre toi, mais il t’aide à planer avec la friction de l’air. Être au CJC, c’est comme être un oiseau. L’air qui empêche le monde d’avancer t’aide à voler contre la friction. Il faut bien placer tes ailes. Le CJC t’aidera à placer tes ailes.»

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