Bouffe et discussion autour de la parution de Rattachements. Nous vous proposons de parler brièvement du texte, de faire la lecture de quelques extraits et d’en discuter ensemble. Un souper gratuit sera servi.
Le texte Rattachements nous invite à réfléchir sur les manières dont les affects écologistes sont capturés par des machines gouvernementales et individualisantes et sur les manières de garder le contact avec la force dont ils sont porteurs. Écrit à plusieurs mains et résultat d’expérimentation aux marges de l’écologie, il propose l’idée d’une écologie de la présence en opposition aux écologies de l’absence, qui cherchent à protéger une «Nature» tenue à distance.
«Une écologie de la présence se déploie dans un double mouvement, celui d’un rattachement matériel et existentiel au monde que nous habitons. Positions et dispositions. Se rendre présent-es est une pratique qui consiste à rompre avec l’absence au monde à travers l’élaboration de nouvelles sensibilités, mais aussi de nouvelles positions depuis lesquelles agir, de nouvelles consistances.»
Il s’agit concrètement de recentrer l’écologie sur les modes d’habitation qui font foisonner la vie, sur l’agriculture paysanne, sur la défense des territoires contre des projets industriels et sur la décolonisation. Cela revient à dire, décentrer l’écologie du règne de l’économie et du gouvernement.