Pour lancer la 3e édition du Festival de la décroissance, nous recevons le cinéaste Nicolas Renaud pour une soirée ciné-discussion sur le thème des pensées écologistes autochtones.
Deux de ses films seront proposés pour mettre en lumière les relations étroites qu’entretiennent les Innus et les Cris avec leurs territoires et la nature. Les impacts profonds de la croissance économique et industrielle sur ces relations et les cultures autochtones seront aussi explorés.
À l’heure où plusieurs rivières situées dans le nord du Québec sont en proie à la construction de futurs barrages hydro-électriques, et devant l’inaction gouvernementale pour freiner la disparition accélérée du caribou, les films proposés permettront à l’audience de se questionner sur le type de développement que nous souhaitons pour l’avenir.
Ouverture du Festival de la décroissance et introduction de la soirée;
Présentation du court-métrage Florent Vollant: Je rêve en innu (5 min);
Présentation du film La Nouvelle Rupert (68 min);
Période d’échange avec le cinéaste Nicolas Renaud.
Florent Vollant: Je rêve en innu (2021) : L’âme de la langue innue s’incarne dans le territoire, l’eau et la forêt, témoins de la disparition rapide du caribou. La musique de Florent Vollant continue de porter cette langue à travers le monde.
La Nouvelle Rupert (2013) : Un portrait documentaire de la rivière Rupert juste après sa dérivation. Le territoire de la Baie James, dans le nord du Québec, a été remodelé par d’ambitieux projets hydroélectriques depuis les années 1970. Contrairement aux conflits du passé, les Cris qui habitent cette région participent cette fois au nouveau projet, suite à la signature de La Paix des Braves avec le Gouvernement du Québec. Dans un riche tableau visuel des espaces sauvages et des grands chantiers, La nouvelle Rupert explore les paradoxes du contrôle de la nature, la rencontre entre deux mondes et le dilemme de ceux prenant part à la transformation de leur territoire.
Nicolas Renaud est un artiste visuel et cinéaste vivant à Montréal. Depuis la fin des années 1990, il crée des installations, des films expérimentaux et des documentaires présentés au Canada, aux États-Unis et en Europe. Le film La Nouvelle Rupert (Brave New River) lui a valu le Prix du Cinéaste Émergent pour un premier long métrage documentaire canadien, au festival Hot Docs 2013 à Toronto. Il est également professeur adjoint en Études autochtones à l’Université Concordia, où ses champs de recherche et d’enseignement portent sur les pensées écologistes autochtones, les cultures iroquoiennes, les wampums, et les relations entre la société québécoise et les peuples autochtones. D’origine mixte, québécoise et autochtone, il est membre de la Première nation huronne-wendat de Wendake.
https://centrejacquescartier.org/activite/festival-de-la-decroissance-2024/